Le marché Jean-Talon, icône de la Ville de Montréal, sort de terre en 1933, dans le quartier de la Petite-Italie, à la suite des vagues de grands travaux entrepris par la ville. Les années passent, la Petite-Italie prend peu à peu forme, accompagnée par le marché qui soutient les besoins alimentaires du nord de l’île de Montréal. Son rôle nourricier prend de l’ampleur et il développe une diversité commerciale pour répondre à une plus grande clientèle. Aujourd’hui, le marché Jean-Talon est un élément attractif, que ce soit pour visiter ou consommer et participe à l’image internationale de la ville.
Le marché a connu tout au long de son histoire de multiples transformations afin de répondre aux besoins changeants de sa clientèle. En 2018, le marché accueille, sur un ancien stationnement et quai de chargement, la place Shamrock, point d’orgue du réaménagement de l’avenue Shamrock, issue du programme d’implantation des rues piétonnes et partagées. Cette réalisation a cependant été contestée par certains commerçants menaçant de quitter le marché. Ce conflit, aussi très médiatisé, initie ma réflexion autour d’un réaménagement. L’automobile occupe une place importante dans les activités du marché. Elle est un véritable enjeu dans notre société actuelle, à savoir : quelle place doit-elle occuper ? Aussi, le manque de complémentarité entre le marché et la Petite-Italie est de plus en plus marqué par l’absence de liens physiques et remarquables qui montrent leur attachement identitaire.
Ces trois dimensions ont guidé mes recherches afin d’initier des propositions pour la prospérité des activités et de l’environnement du marché Jean-Talon.
Faciliter l’accès aux stationnements souterrains pour réduire le stationnement en surface. 20 % de la clientèle se rend au marché en voiture dont 11 % utilise actuellement les stationnements souterrains et les 9 % restant les stationnements de surface. Multiplier l’accès aux stationnements souterrains de manière efficace pour transférer les usagers du stationnement de surface et libérer ce dernier pour le reconvertir.
Reconvertir le stationnement de surface en aires de chargement communes pour les commerçants ainsi que pour la clientèle régulière. Elles offrent aux commerçants un espace de travail adapté et fluidifient la circulation dans un espace devenu restreint.
Renforcer les liens entre le marché et son environnement proche pour favoriser une identité plus cohérente avec la Petite-Italie, par l'élaboration de liens physiques et remarquables. En ce sens, l'aménagement de l'avenue Shamrock est un bon exemple. Il vise à renforcer le "lien entre le boulevard Saint-Laurent et le marché afin de contribuer à la vitalité commerciale du secteur" (Arrondissement Rosemont La Petite-Patrie).
